Depuis 1934 les variétés Otello, Noah, Herbemont, Clinton, Jacquez, Isabelle sont interdites en France.
Elles ont pourtant permis de sauver le vignoble français après que le phylloxéra l’ait dévasté.
Ces variétés, nées du croisement de cépages européens et nord américains (aussi appelés cépages hybrides), pour lutter contre l’insecte ravageur, sont arrivées d’Amérique au 19è siècle
Leur tort? Être productives et résistantes aux maladies. En fait, il fallait, dans l’entre deux guerres, maintenir un prix élevé du vin et pour cela éviter la surproduction.
Accusés de faire de mauvais vins et de rendre fou pour légitimer leur interdiction, il n’est toujours pas permis aujourd’hui de vendre les vins issus de ces cépages. Cépages qui ne sont d’ailleurs pas inscrits au catalogue officiel des vignes autorisées à la culture commerciale.
Mais quelques vignerons et pépiniéristes ont toujours fait de la résistance en France dans des régions (comme dans les Cévennes) où ces cépages font partie du patrimoine culturel. D’autres pays, notamment européens, travaillent activement à leur reconnaissance officielle malgré les réticences françaises et européennes.
Ces cépages sont à considérer dans une démarche durable et écoresponsable.
A partir de combien de pieds de vigne peut-on appeler cela un vignoble??!
L’idée me trottait dans la tête depuis quelques temps et voilà je me suis lancée: Je vous présente mon minuscule «vignoble» :
« Le Clos Interdit » : 8 pieds de vigne des variétés Noah (blanc) et Clinton (Rouge)
Le premier accusé d’une teneur en méthanol importante (Or dès lors qu’il y a de la pectine, il y a du méthanol et c’est dans danger pour la santé), le deuxième était accusé de provoquer la cécité.
Des nouvelles très prochainement….
